Saint Épain : le gardien du village et du courage
Dicton :
« À la Saint Épain, le cœur ne craint rien. »
Évangile du jour
« Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent tuer l’âme. »
(Matthieu 10, 28)
Vie de Saint Épain
Saint Épain (ou Epagnius, parfois Spanius) fut un martyr du IVᵉ siècle, dont le souvenir a donné son nom au village de Saint-Épain, en Touraine.
Peu de documents subsistent sur sa vie, mais la tradition rapporte qu’il appartenait à ces premiers chrétiens gallo-romains évangélisés par les disciples de saint Martin de Tours. Épain aurait refusé de renier sa foi lors des persécutions, peut-être sous Dioclétien ou Maximien, et fut exécuté pour le Christ dans le lieu même qui porte désormais son nom.
Sa mémoire resta vive dans la région : un oratoire puis une église romane furent érigés à l’endroit de son martyre, où les pèlerins venaient prier pour la protection des campagnes et la paix des foyers. On l’invoquait aussi contre les épidémies et les guerres.
À travers lui, c’est la fidélité tranquille des campagnes chrétiennes qui s’exprime — celle d’hommes simples, enracinés dans leur terre, mais tournés vers le Ciel.
Prière à Saint Épain
Seigneur,
Toi qui as donné à ton serviteur Épain la force de témoigner jusqu’au martyre,
Donne-nous la même constance dans les épreuves.
Fais grandir en nos villages la foi des anciens,
Et que nos âmes, comme la sienne, ne craignent rien quand elles reposent en Toi.
Amen.
Note culturelle
Le nom Épain dérive probablement du latin Epagnius, attesté dans plusieurs inscriptions gallo-romaines. Le village de Saint-Épain, entre Tours et Chinon, garde encore l’empreinte de cette antique ferveur : son église paroissiale, dédiée au saint, abrite des éléments romans et médiévaux qui rappellent la continuité d’un culte vieux de seize siècles.
Popularité
Le prénom Épain a disparu de l’usage, mais il reste vivant dans la toponymie et le patrimoine religieux de Touraine.
👉 Si vous appelez votre fils Épain, il portera un prénom rare et solide, enraciné dans l’histoire paysanne et la fidélité chrétienne.
Sources
- 
Martyrologium Romanum, 15 octobre. 
- 
Acta Sanctorum, Octobris, t. V. 
- 
Les Petits Bollandistes, Mgr Paul Guérin, t. XIII. 
- 
Archives diocésaines de Tours. 
- 
Dictionnaire hagiographique de Baudot et Chaussin. 
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